Selasa, 04 Februari 2020

Civilizations : roman - grand prix du roman de l'Académie française (Littérature Française)

Category: Livres,Romans et littérature,Littérature française

Civilizations : roman - grand prix du roman de l'Académie française (Littérature Française) Details

Vers l’an mille  : la fille d’Erik le Rouge met cap au sud.1492  : Colomb ne découvre pas l’Amérique.1531  : les Incas envahissent l’Europe.  À quelles conditions ce qui a été aurait-il pu ne pas être  ?Il a manqué trois choses aux Indiens pour résister aux conquistadors.  Donnez-leur  le cheval, le fer, les anticorps, et toute l’histoire du monde est à refaire.  Civilizations est le roman de cette hypothèse : Atahualpa débarque dans l’Europe de Charles Quint. Pour y trouver quoi  ?L’Inquisition espagnole, la Réforme de Luther, le capitalisme naissant. Le prodige de l’imprimerie, et ses feuilles qui parlent. Des monarchies exténuées par leurs guerres sans fin, sous la menace constante des Turcs. Une mer infestée de pirates. Un continent déchiré par les querelles religieuses et dynastiques.Mais surtout, des populations brimées, affamées, au bord du soulèvement, juifs de Tolède, maures de Grenade, paysans allemands  : des alliés.De Cuzco à Aix-la-Chapelle, et jusqu’à la bataille de Lépante, voici le récit de la mondialisation renversée, telle qu’au fond, il s’en fallut d’un rien pour qu’elle l’emporte, et devienne réalité.  Grand prix du roman de l'Académie française 

Reviews

L'empereur de l'uchronie en littérature, et il n'est pas prêt d'être détrôné, reste Philip K. Dick avec Le Maître du Haut Château qui imaginait le monde dans les années 60 après la défaite des Alliés dans la seconde guerre mondiale. Avec Civilizations, Laurent Binet remonte bien plus loin, avec des Vikings qui descendent jusqu'en Amérique du sud avant que les Incas ne se décident à franchir l'Atlantique et conquièrent un "nouveau monde" : l'Europe. Sur le papier, l'entreprise est excitante d'autant que l'auteur a largement prouvé son talent et son don pour la fantaisie dans ses précédents livres. Mais d'emblée le roman cavale et ne cessera de poursuivre sur un rythme échevelé, brossant en une chronique géopolitique réécrite des faits qui s'enchaînent sans laisser le temps de réfléchir. Cette colonisation inversée ne devrait pas manquer de sel mais elle ne sort jamais de son côté exercice de style, comme une leçon d'Histoire donnée par un professeur qui s'intéresse d'abord aux événements de manière didactique sans chercher à donner chair à un romanesque que l'on attend vainement. Certes, la démonstration est impressionnante car basée sur une documentation sans faille qui rend tout le déroulement historique plausible (mais d'autres scénarios seraient aussi bien envisageables) mais l'émotion semble totalement bannie de Civilizations et seule la rencontre entre Montaigne et Cervantes redonne un peu d'intérêt à ce qui s'apparente presque plus à une thèse qu'à un roman. Incas d'école, en quelque sorte.

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